Le retour de la dépouille d’Etienne Tshisekedi est l’un des points abordés par le secrétaire général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social, Jean-Marc Kabund dans une interview exclusive accordé à VOA Afrique à Washington.
Dans une interview de Jean-Marc Kabund accordée à VOA Africa, le rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi décédé le 1er février a été l’un des points évoqué. Le corps du leader de l’UDPS est encore dans une morgue à Bruxelles après près de six mois, en dépit des tractations entre le gouvernement, son parti et sa famille.
Kabund accuse le gouvernement de blocage.
« C’est très malheureux pour nous et pour le pays dans la mesure où Joseph Kabila met tout en œuvre pour empêcher le rapatriement du corps du président Tshisekedi au pays. Nous avons tout fait. Nous avons même décidé de le faire avec nos propres moyens. Mais on ne nous a pas laissé faire. Pour prouver notre bonne foi, nous avions même accepté de collaborer avec ce régime illégitime pour obtenir ce rapatriement, mais en vain. Tout récemment, nous avions eu un compromis qui devait être sanctionné par un simple communiqué mais jusqu’à aujourd’hui, c’est maintenant près de deux mois, ce communiqué n’a pas toujours été signé par le gouvernement, » se plaint M. Kabund.
« C’est la peur bleue que Kabila a. Nous l’avions entendu de leur propre bouche : Ils ont peur de la mobilisation que ce corps pourrait occasionner à Kinshasa lors de son arrivée et même pendant les obsèques. Ils ont dit clairement qu’il leur était impossible de gérer trois millions de personnes dans les rues de Kinshasa. Mais cette peur-là est justifiée par leur propre attitude. Nulle ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. C’est eux qui ont refusé d’appliquer l’accord. C’est eux qui ont mis le peuple congolais dans une situation difficile, de misère et de pauvreté. Mais ils refusent maintenant parce que le peuple congolais peut trouver en cela une occasion de s’exprimer. Bien entendu, ils se disent qu’une révolution peut se déclencher à l’arrivée de ce corps, » accuse M. Kabund.