La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) condamne l’arrestation de nombreux militants des partis politiques membres du Rassemblement des forces politiques et sociales de la République démocratique du Congo(RDC) acquises au changement par les forces de sécurité congolaises, le dimanche 22 octobre 2017 à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga.
Ces militants participaient à une réunion privée au siège de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Trois véhicules de la Police Nationale Congolaise (PNC) sont arrivés sur les lieux pour les encercler avant de faire appel à une unité commando des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour forcer l’entrée du lieu de réunion dans lequel les militants s’étaient barricadés.Il s’en est suivi l’arrestation de nombreux militants.
Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et chef de la MONUSCO Maman Sidikou demande leur libération immédiate.
« Je demande instamment aux autorités congolaises la libération immédiate et inconditionnelle des personnes arrêtées arbitrairement le dimanche 22 octobre 2017 à Lubumbashi. Je rappelle également aux autorités congolaises leur obligation de garantir les libertés publiques et les droits civils et politiques à tous, conformément à la Constitution et aux engagements internationaux de la RDC» a déclaré Maman Sidikou.
La MONUSCO est vivement préoccupée par les actes continus d’intimidation à l’encontre des membres de l’opposition. Deux incidents impliquant des hommes armés contre les résidences de Joseph Olengankoy et Alphonse Ntumba Luaba ont également été rapportés au cours des derniers jours à Kinshasa.
La MONUSCO rappelle la responsabilité qui incombe aux autorités congolaises de garantir la protection de tous les citoyens en toutes circonstances et de prendre les mesures nécessaires pour faire la lumière sur ces incidents.
Elle déplore, en outre, les restrictions à la liberté de mouvement imposées à Kyungu wa Kamwanza, président national du parti politique d’opposition Union Nationale des Fédéralistes du Congo (UNAFEC) et assigné de fait à sa résidence depuis plusieurs mois.
« Des telles restrictions aux libertés fondamentales sont incompatibles avec les efforts en cours pour promouvoir le dialogue et la sérénité nécessaires à la tenue d’élections libres, crédibles et indépendantes dans un délai raisonnable», a rappelé le chef de la Monusco avant d’exhorter les autorités congolaises à mettre en œuvre des mesures de décrispation politique et à ouvrir l’espace démocratique.