La marche anti-Kabila initiée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) de l’église catholique le 31 décembre 2017 a coûté la vie à 8 personnes d’après le Porte-Parole de la mission onusienne en RDC (MONUSCO), Florence Marchal.
Par ailleurs, la MONUSCO a indiqué que 123 personnes ont été arrêtées à travers le pays et plusieurs autres ont été blessées de suite de la répression de la marche par les forces de sécurité.
Le Bureau des Droits de l’Homme de l’ONU en RDC a condamné « l’usage de la force contre les manifestants pacifiques » et la « violente répression des droits fondamentaux et de la liberté d’expression par les forces de sécurité ».
Le porte-parole de la Police Nationale Congolaise, le Colonel Pierrot Mwana Mputu parle quant à lui d’une seule personne tuée à Kinshasa, lorsque la police à riposté à une agression par jeunes gens armés de couteaux et arme à feu pendant la marche.
Le CLC a organisé la marche pour s’opposer à la non-tenue des élections en 2017 comme convenu dans l’Accord de la Saint Sylvestre conclu entre les acteurs politiques congolais sous la médiation des prélats catholiques le 31 décembre 2016.
L’accord prévoyait la tenue des élections en décembre 2017, chose qui n’a pas été faite, avec le report de ces élections pour décembre 2018.
Ce énième report des élections suscite la suspicion que Kabila voudrait se pérenniser au pouvoir à l’instar de plusieurs de ses pairs dans la sous-région.