Il se dégage une forme d’unanimité autour de la « répression brutale » des manifestations du 21 janvier 2018. Les acteurs nationaux et internationaux pointent du doigts les forces de l’ordre, d’avoir fait un usage disproportionné de force ce 21 janvier à travers la RDC tout en exigent des enquêtes sur ces bévues policières qui ont occasionné des morts par dizaine, des blessés et des arrestations par centaines.
L’archevêque de Kinshasa Laurent Monsengwo ne comprend pas qu’on ait » encore compté des morts, des arrestations de prêtres, des religieux et plusieurs Laïcs « , alors que « le chef de la police avait annoncé la consigne selon laquelle il n’y aurait aucun décès, que les droits de l’homme seront respectés ». En RDC, exige-t-il, « Nous voulons que règne la force de la loi et non la loi de la force ».
Pourtant, souligne la CENCO, il y a eu 12 marches encadrés de manière professionnelle et sans incidents. « L’organisation des marches pacifiques en RDC reste possible s’il y a bonne volonté des autorités compétentes », déduit la CENCO.
A la Francophonie, la secrétaire générale Michaël Jean appelle « la communauté internationale qui s’est engagée à soutenir le processus en cours dans ce pays, à se concerter rapidement afin de créer une dynamique porteuse d’espoir, notamment en faveur de la tenue d’élections crédibles et apaisées conformément au calendrier en vigueur ».
Un appel qui trouve échos favorable à l’Union européenne qui établit un lien entre « répression des manifestations et retardement du processus électoral en cours » en RDC. Pour garantir la bonne tenue des élections, les autorités congolaises doivent « garantir le respect et le plein exercice des droits humains et des libertés fondamentales, y compris le droit de manifester », recommande les pays européens.
Pour sa part, le secrétariat général de l’ONU renvoie la classe politique congolaise à l’accord de la Saint-Sylvestre « qui reste la seule voie viable vers la tenue des élections, le transfert pacifique du pouvoir et la consolidation de la stabilité en RDC », soutient le porte-parole d’Antonio Guteress, Stéphane Dujarric qui recommande la mise en œuvre intégrale de l’accord.
La mise en œuvre intégrale de l’accord du 31 décembre 2016, c’est ce que le Comité laïc de coordination veut à tout prix obtenir des autorités congolaises. Le CLC appelle les congolais à rester aux aguets, pour répondre positivement aux prochaines mobilisations.