Il a subit une double attaque, d’abord à distance depuis Kinshasa où le président Joseph Kabila a vigoureusement réduit l’impact de la MONUSCO sur terrain à la poussière qui selon lui n’a réussi à démanteler aucune force négative en 20 ans de mandat, ensuite en face-à-face depuis Addis-Abeba où Alpha Condé, président de l’Union Africaine en ce moment là, lui a presque fait comprendre qu’il ne servait à rien de soutenir la présence des casques bleus en Afrique comme en RDC où ils sont 20 mille hommes sans donner des résultats.
Enfin, ces coups ne semblent pas porter autant chez Antonio Guterres habitué au discours des politiciens en temps de crise qui en rigole au micro de RFI :
« Je crois que ce n’est pas la première fois. C’est toujours facile quand les choses ne marchent pas bien d’essayer d’avoir un bouc émissaire, eh ! eh ! eh ! et les forces des Nations-Unis sont facilement des bouc émissaires dans beaucoup des situations », a-t-il humorisé tout en rappelant au président Joseph Kabila ses obligations sur lesquelles la MONUSCO veille : « Ce qu’il nous faut, c’est avoir des élections jusqu’à la fin de l’année et ce qu’il nous faut, ce que la constitution soit respectée. Et là, d’une façon loyale, nous ferons de notre mieux pour que ces deux conditions soient remplies.
Pourtant, fait remarquer Antonio Guterres, il y a des choses que le pouvoir de Kinshasa doit faire sans la MONUSO pour ramener la paix au Congo, mais qu’il ne fait pas telles que » les mesures de rétablissement de la confiance, et ça avoir avec la libération des gens qui sont en prison mais qui ne devaient pas y être, avec la façon dont les forces de l’ordre quelques fois utilisent la force d’une façon exagérée face aux manifestations, il faut à tout prix éviter des attaques aux lieux saints des différentes religions ».
Dans son actuel mandat, la MONUSCO est tenue d’assurer la tenue des élections en RDC qui devront conduire à la première alternance. Des relations sont tendues entre les autorités de Kinshasa qui désirent le départ de la mission onusienne de la RDC, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU trouve qu’elle a encore du travail à faire au Congo et s’apprête à renouveler son mandat en mars prochain.