Le gouvernement congolais a annoncé ce jeudi 22 février la remise en liberté conditionnelle du directeur de cabinet de l’ancien gouverneur de la grande province du Katanga, le professeur Huit Mulungo Kalonda. C’était au cours d’une conférence de presse du ministre de la justice Alexis Thambwe Mwamba à Kinshasa.
Cette libération intervient dans le cadre des mesures de décrispation destinés à détendre l’espace politique en perspective des élections présidentielle, législatives nationale et provinciale prévues le 23 décembre 2018.
L’arrêté sanctionnant la décision de la justice congolaise a été remis à la presse. Il indique que l’intéressé ne devrait pas « encourir de peine privative » dans les trois années qui suivent cette mesure, et ne doit « pas causer de scandale par sa conduite« .
Huit Mulongo a été arrêté en 2016 par les services de sécurité de la province du Katanga. La justice lui reprochait de port illégal d’armes de guerre. Gravement malade depuis plusieurs mois, le gouvernement lui accorde la possibilité s’il le souhaite, d’aller se faire soigner en dehors du pays.
Dans un autre arrêté signé ce même 22 février, le ministère de la justice a amnistié 33 autres prisonniers détenus pour des faits insurrectionnels, et autres infractions politiques.
« La commission technique qui travaille sur la décrispation m’a soumis une liste de personnes qu’on devrait libérer. Je viens de signer arrêté dans le cadre duquel j’ai ordonné la libération de 33 personnes. Ils devraient pouvoir être mis en liberté dans un délai de 48 heures. », a indiqué Alexis Thambwe Mwamba.