Au cours d’un point de presse tenu ce samedi 14 décembre, le Dr Jean Jacques Muyembe Ntamfum, secrétaire technique du Comité multisectoriel de la riposte contre l’épidémie d’Ebola, a dressé un état des lieux de la maladie. Concernant les difficultés sécuritaires qui entachent la riposte, Muyembe se réserve de donner les prévisions sur la fin de l’épidémie.
« C’est difficile de faire des prévisions et de donner une date précise de la fin d’Ebola parce qu’il ne s’agit pas seulement des capacités scientifiques qui sont en jeu mais il y a beaucoup de facteurs qui ne dépendent pas de nous. Il y a le problème de la sécurité de nos équipes qui traitent les malades et qui circulent pour vacciner la population », a déclaré Jean Jacques Muyembe au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
Plusieurs zones de santé ne font plus signe d’Ebola, depuis 21 jours.
« 24 zones de santé sur plus de 29 n’ont plus déclaré la présence du virus, depuis plus de 21 jours. Normalement on déclare la fin de l’épidémie deux fois la période d’incubation, donc il faut 42 jours. Il est possible que nous demandions à l’OMS de faire des déclarations partielles de fin de l’Ebola dans les zones de santé qui ont fait 42 jours. Jusque-là, il y a deux points chauds où Ebola persiste encore, c’est Biakato et Lwemba, en Ituri. C’est au ministre de la Santé de faire cette déclaration de la fin de l’épidémie dans des zones spécifiques », a-t-il précisé.
Il appelle la population et les services de sécurité à collaborer pour aider à éradiquer totalement la maladie dans la partie est du pays. Depuis le début de la maladie en août 2018, 2 211 personnes sont décédées.