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RDC : le député Godard Motemona et 4 ONGs écartent l’hypothèse « blanchiment d’argent » dans l’affaire Gecamines-Ventora

Le député national Godard Motemona sonnait déjà bien avant le tocsin sur l’affaire Gecamines-Ventora. Pour l’élu de Moamba, ni le DG encore moins le PCA Albert Yuma n’est impliqué dans un quelconque blanchiment d’argent. Sa position vient d’être relayé par 4 organisations de la société civile congolaise qui ont tenu un point de presse ce […]

Le député national Godard Motemona sonnait déjà bien avant le tocsin sur l’affaire Gecamines-Ventora. Pour l’élu de Moamba, ni le DG encore moins le PCA Albert Yuma n’est impliqué dans un quelconque blanchiment d’argent. Sa position vient d’être relayé par 4 organisations de la société civile congolaise qui ont tenu un point de presse ce vendredi 27 décembre au centre interdiocésain, sur le dossier opposant la Société Générale des Carrières et des Mines « Gécamines SA » à la société Ventora Development et sur les enjeux du cobalt de la RDC.

Pour ces ONG la dette de 128 millions d’euros que la Gécamines doit à la société Ventora ne doit pas être assimilée à une tentative de blanchiment d’argent orchestré par le PCA Albert Yuma, car à les en croire, l’état congolais était au courant de ce prêt. Ces organisations de la société civile précisent que cette dette a été contractée sous la signature de l’ancien ministre des Finances et non sous celle du DG ou PCA de la Gécamines. Et le montant de ce 128 millions d’Euros a suivi le circuit bancaire suivant, précise cette ONG : « Unicreditbank Autriche vers ING/Belgique puis Rawbank Kinshasa ». Elles pointent donc du doigt à l’Etat congolais à travers son ancien gouvernement.

« Dans le dossier Gécamines, le premier responsable est l’Etat congolais qui est propriétaire de cette entreprise. C’est l’Etat qui a pris l’argent et l’a placé dans le trésor public et non Albert Yuma. Si aujourd’hui la Gécamines tombe en faillite, c’est l’Etat qui est premier responsable. Le deuxième responsable est que depuis 1995, nous sommes victimes d’une guerre de multinationales avec l’appui des pays occidentaux. Et, il y a aussi des congolais qui participent à ce complot », a déclaré Franck Fwamba, coordonnateur de « Touche pas à mon cobalt ».

Dans leur communiqué conjoint, ces ONG appellent le gouvernement congolais à mener le lobbying pour gagner la désinscription du cobalt sur la liste des minerais des conflits au point 16 de la résolution du conseil de sécurité de l’ONU, n° 2502 du 18 décembre 2019.

« On ne peut inscrire les cobalts parmi les minerais des conflits parce que la loi qui établit les minerais des conflits est claire. Il faut que les minerais soient produits dans une zone où règne les conflits. Une zone ou les gens se battent. Or, le cobalt est produit à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, à Fungurume et à Kolwezi où il n’y a aucune guerre. C’est parce que les gens veulent contrôler le cobalt du Congo qu’on l’a inséré sur la liste des minerais des conflits. Les richesses de la RDC doit bénéficier à ses enfants. Nous autres, nous faisons partie de la génération sacrifiée », précise Franck Fwamba.

Ces ONG appellent les cours et tribunaux de la RDC à dire le droit de manière responsable et indépendante, sans être soumis aux interférences politiques ni celles d’autres instances judiciaires ou de la société civile dans l’affaire pendante à la Cour d’Appel du Haut-Katanga à Lubumbashi et dans les enquêtes sur l’usage du prêt de Fleurette de 2017. Elles appellent également à la vulgarisation du code minier par les médias afin de permettre à la population congolaise de comprendre le bien-fondé de ce document. Quatre organisations ont animé ce point de presse, il s’agit de : justicia asbl, Touche pas à mon cobalt, Océan et Cern/Cenco.

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