La thérapie des Églises catholique et protestante n’entend pas prescrire le dialogue pour le partage du gâteau comme médicament pour sortir de l’impasse actuelle. Loin s’en faut. Pour les princes des deux toutes puissantes églises, il faut un minimum de consensus nécessaire à assurer une bonne élection aux congolais. « Notre préoccupation, c’est un minimum de consensus des forces vives du pays. Le minimum de consensus est nécessaire pour les élections apaisées et crédibles. C’est dans ce sens-là que nous sommes délégués par notre hiérarchie pour faire le tour de certains acteurs politiques qui peuvent contribuer à favoriser ce minimum de consensus. Ce qui est important à ce stade, c’est la volonté d’accepter qu’il faut un minimum de consensus pour sauver le pays », a déclaré Monseigneur Donatien Nshole au sortir de l’audience avec Bahati.
Et de conclure: « le terme de dialogue fait peur dans le contexte socio-politique congolais. Mais il y a plusieurs façons d’arriver au consensus qui ne soit pas le dialogue au sens où beaucoup l’entendent. Nous sommes condamnés à dialoguer. Donc, il faut nécessairement passer par le dialogue mais pas celui pour le partage du pouvoir. On peut aussi dialoguer tout en étant sur une table. Le dialogue peut se passer au niveau technique et politique. Ces considérations-là sont secondaires. Ce qui est important c’est d’abord la volonté d’accepter qu’il faut un minimum de consensus pour sauver le pays ».
L’Assemblée nationale, il faut le souligner, entame ce jeudi 14 avril, l’examen sur les réformes électorales. La proposition de loi retenue est celle du Groupe de 13 personnalités politiques dit G13.
Dans ce cadre, les émissaires des deux églises traditionnelles ont entamé une ronde chez les acteurs politiques, en vue de les inciter au dialogue, afin de permettre un processus aux règles de jeux acceptées par tous. Mercredi 13 avril, ils ont été rencontrés le président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo.
Giscard Havril