Après la mort tragique des plus de 150 personnes à Djugu, Jackson Ausse, député national monte au créneau et dénonce ce qu’il qualifie de massacre.
Cet élu de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, propose la mise en place d’un gouvernement civil à la tête des provinces, actuellement sous état de siège, pour piloter le dialogue qu’il juge comme meilleure voie de sortie du bain de sang que les provinces du Nord-kivu et de l’Ituri connaissent.
Il l’a dit dimanche 15 mai à Goma lors de son passage pour la province de l’Ituri dans une mission de compension avec la population victime de la barbarie des groupes armés. Cet élu d’Irumu, en province de l’Ituri, pense que le dialogue est un outil indispensable au niveau actuel des choses où il faut plutôt songer à « désarmer le cœur », une mission impossible pour les armes.
« Dans nos cahiers de charge qu’on a présentés au chef de l’État, on n’a pas manqué de mentionner la nécessité parce que le contexte de la province de l’Ituri demande un dialogue. Une dynamique de dialogue est très importante pour persuader, aller au-delà parce que les canons, les armes peuvent faire ce qu’ils peuvent faire mais le désarmement des cœurs ne peut passer qu’à travers le dialogue, à travers les échanges francs et sincères que les parties prenantes peuvent engager. », a indiqué Jackson Ausse.
Pour la réussite de ce dialogue, il pense que les autorités civiles, à la tête des provinces, pourront jouer « un grand rôle vu que le dialogue exige certaines compétences et un nombre de préparatifs dont administratifs et politiques pour qu’il aboutisse aux résultats palpables et bénéfiques pour la nation. À lui d’ajouter qu’une autre voie qui propulserait ce vœu est le retour aux affaires des assemblées provinciales »
Par ailleurs, Jackson Ausse dit comprendre le sentiment qui anime la population de Mambasa qui a dit « non » à l’installation de la Monusco dans cette contrée mais ne partage l’avis sur la démarche choisie pour arriver à cette fin.
« Nous comprenons, sans nécessairement partager la démarche, mais nous comprenons le sentiment qui anime cette population. C’est un sentiment de rejet, un sentiment de la déception parce qu’ils ont vu le groupe armé ADF partir de Beni, arriver à Komanda, traverser la rivière Ituri, aller jusqu’à Lolwa et cela aux vues et aux sus de tout le monde. », a-t-il souligné.
Rappelons que, plus ou moins cent cinquante civils avaient perdu la vie durant les premières semaines de ce mois de mai suite aux massacres perpétrés par la milice Codeco et ADF.