« Il y a deux choses que nous allons faire avec le gouvernement de la République démocratique du Congo. Premièrement, la collaboration au sujet de la forêt tropicale et les tourbières pour créer le crédit carbone pour les deux pays », a déclaré, lundi 23 janvier, le Coordonnateur des affaires maritimes et de l’investissement de l’Indonésie après avoir été reçu par le Premier ministre Sama Lukonde.
Luhut Binsar pense que cette collaboration visant un développement durable peut se faire avec le Brésil, c’est-à-dire, une tripartite RDC-Indonésie et Brésil.
« Ce sera une très grande puissance en capacité de négociation au niveau international. Concernant le changement climatique, la République Démocratique du Congo est un pays très riche. Si nous pouvons travailler ensemble, la RDC et l’Indonésie, nous serons capables d’amener la prospérité pour nos peuples respectifs », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « La collaboration entre la RDC et l’Indonésie va nous permettre de construire ce système voulu par les deux pays afin de matérialiser la même vision comme par exemple les véhicules électriques, les batteries sur base de lithium. La République démocratique du Congo et l’Indonésie, nous pouvons construire un partenariat fort et qui va bénéficier aux peuples de nos deux pays. Ça va créer les opportunités d’emplois pour des millions et des millions de congolais ».
Pour la ministre de l’environnement de la RDC, Ève Bazaiba, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la relation bilatérale entre la RDC et l’Indonésie pour la mise en œuvre d’un accord tripartite, Brésil-RD-Indonésie.
« C’est un accord qui se fera en deux volets pour aboutir au développement Durable. Le premier volet, c’est notre couvert forestier, les forêts de mangroves et les tourbières. Comment les capitaliser ? Parce que la RDC, comme pays solution, joue le même rôle que le Brésil et l’Indonésie, face aux enjeux du climat. Chaque pays est leader de son bassin », a-t-elle expliqué.
Elle souligne également que le deuxième volet, la transformation locale de nos ressources naturelles, en commençant par le bois jusqu’aux minerais parce que les trois pays sont tous porteurs des minerais stratégiques qui aident, non seulement à la nouvelle technologie de l’information et de la communication mais aussi à la transition énergétique.
« Dans l’ensemble, tout cela va nous amener vers le développement durable. Pour le cas précis, nous sommes la coopération sud sud entre les pays du sud. On n’a pas besoin d’être dicté par tel ou tel autre pays qui ne comprend pas les sensibilités ou les réalités de nos deux ou 3 pays avec le Brésil. Nous avons naturellement la même végétation, le même potentiel, les mêmes défis, et nous jouons le même rôle à travers le monde. C’était tout à fait logique que nous puissions enfin nous mettre ensemble. Cela part de cet accord signé depuis le 14 novembre 2022 », a conclu Ève Bazaiba, ministre congolais de l’Environnement.