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Revisitation du contrat sino-congolais : le gouvernement appuie sur l’accélérateur

Dans l’optique de modifier les termes du contrat signé en 2008 entre le gouvernement congolais et les Groupe des entreprises chinoises, une première réunion du processus de revisitation de cet accord a été dirigée mercredi 22 mars à Kinshasa, par le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Guylain Nyembo. Présent à ces discussions, l’inspecteur […]

Dans l’optique de modifier les termes du contrat signé en 2008 entre le gouvernement congolais et les Groupe des entreprises chinoises, une première réunion du processus de revisitation de cet accord a été dirigée mercredi 22 mars à Kinshasa, par le directeur de cabinet du chef de l’Etat, Guylain Nyembo.

Présent à ces discussions, l’inspecteur général des finances Jules Alignete a exprimé son désir de voir ce contrat être rééquilibré.

« Nous avons présenté le dysfonctionnement, les déséquilibres que le gouvernement doit examiner et éventuellement endosser pour entamer les négociations avec la partie chinoise pour arriver à obtenir le rééquilibrage souhaité », a-t-il déclaré.

Jules Alignete qui ne jure que sur la révision, il a également assuré qu’il y a une possibilité pour y arriver

« On doit arriver à une révision. Ce n’est pas extraordinaire. La convention elle-même a prévu la revisitation si une des parties estime qu’il y a des choses qui doivent être modifiées », a-t-il martelé.

L’Inspection générale des finances (IGF) avait dénoncé dans un rapport le caractère déséquilibré du « contrat chinois » que la Chine a conclu en échange de l’exploitation des ressources minérales, pour construire des infrastructures dont ce pays a désespérément besoin depuis l’indépendance.

La partie chinoise s’est engagée, à travers un consortium d’entreprises chinoises (GEC), à construire 3 500 km de routes, plusieurs km de voies ferrées, 31 hôpitaux de 150 lits et 145 centres médicaux. Le tout pour un montant estimé à 6,5 milliards de dollars et en échange de concessions minières en RDC et de prêts à l’État congolais.

Dans ce rapport, l’IGF a mis en avant des décaissements importants aux entreprises chinoises implantées en RDC, mais des investissements très faibles dans les infrastructures au profit du pays. Elle a noté plusieurs cas de déséquilibre dans l’accord qui ont été décrits comme « le contrat du siècle ». A titre d’illustration, l’IGF note ce qu’il considère comme un « petit investissement d’infrastructure »

Toujours selon le rapport, la Sicomines (Société sino-congolaise des mines), la coentreprise rassemblant la société minière publique congolaise Gécamines, et, pour 68% du capital, les firmes Sinohydro Corp et China Railway Group a mobilisé pendant 14 ans des financements d’un montant total de 4,471 milliards de dollars et n’a consacré que 822 millions de dollars au financement de travaux d’infrastructures, soit 18,38% du financement total mobilisé.

L’IGF évoque qu’il n’y a pas eu de surveillance sérieuse des investissements de ses partenaires chinois et des revenus générés par la coentreprise Sicomines. Dans le cadre de l’accord avec Sicomines, les investisseurs chinois se sont engagés à dépenser 3 milliards de dollars dans des projets d’infrastructure, mais l’IGF demande maintenant à la Chine d’investir 17 milliards de dollars supplémentaires pour rééquilibrer l’accord signé avec la RDC en 2008

Ont également pris part à cette réunion, les représentants du gouvernement dont Alexis Gisaro Muvuni, Ministre d’État, Ministre des Infrastructures et Travaux Publics, Rose Mutombo Kiese, Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, et Elysé Bokumwana Maposo, vice-ministre du budget.

Aussi, il figurait des représentants de la Gécamines et ceux de la SICOMINES qui est une joint-venture sino-congolaise créée après la signature d’un accord entre les deux parties.

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