Certes électrique à son égal, aux allures ambiantes, séduisante grâce à l’hospitalité de ses plus de 17 millions d’habitants et aux formes incroyables de ses femmes, la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo est perçue aujourd’hui comme un pandémonium pour sa population.
Malgré ses atouts, la ville de Kinshasa est plongée dans un grand déni. Les cris de la population ne sont pas encore montés vers le ciel ? S’il y a des jours sans, des jours avec, les Kinois vivent des jours sans. Le temps est gris, un peu comme les dents.
Parce que l’amélioration de la condition sociale de la population est le résultat d’une politique tant désirée, il ne faut pas le cacher, les habitants de la ville de Kinshasa vivent une expérience cauchemardesque d’une détérioration lamentable de la situation sociale.
Pour vivre actuellement à Kinshasa, il faut avoir les nerfs solides. Pas d’électricité, pas d’eau, les embouteillages, la canicule, pas d’argent, pas de boulot. Les jeunes sont les plus touchés. Ils ne font que pleurer sur les réseaux sociaux. À cela s’ajoute le taux élevé de criminalité que les autorités tentent d’éradiquer.
Ô rage ! Ô malheur ! Ô désespoir ! Qu’est-ce qui s’est exactement passé ? La population kinoise a-t-elle blasphémé le bon Dieu ? Il se peut, parce qu’il y a tellement de croyants dans cette ville qui croient que Dieu va descendre pour améliorer leur situation. L’option d’une jettatura est plus privilégiée pour certains congolais.
« Il règne au Congo-Kinshasa une lourdeur inexplicable. Une ambiance bizarre, comme si tout était fait pour tous nous donner envie de ko pesa poto chance. (Ndlr de donner la chance à l’Europe). Quittez vos loges et la sorcellerie et que la lumière vous éclaire. Bozo boma mboka (Vous tuez le pays) », écrit sur son compte X, Harmony N’singa, spécialiste dans l’accompagnement professionnel des entreprises.
« Je viens de passer quelques jours à Kin. C’est cette impression que j’ai eue. C’est spirituel », ajoute un autre internaute.
Cet anticyclone de malheur qui s’est abattu sur cette ville semble être la réponse d’une logique à laquelle les mêmes erreurs produisent les mêmes effets. Cette fois-ci, c’est grave. Entre-temps, les autorités demandent à sa population d’éviter de se mettre en colère, mais par quel mécanisme ? C’est pratiquement impossible.
À qui la faute ? C’est la question à se poser. Des mauvais choix qui font souffrir aujourd’hui ? Ou peut-être faudrait-il souffrir encore jusqu’à ce que le nouveau gouvernement soit mis en place ? Beaucoup de questions, que de réponses.