L’affaire Israël Bongo Lord semble tout droit sortie d’un roman politique, mais elle est bien réelle. Cet ambitieux jeune homme, à la fois charmeur et audacieux s’est frayé un chemin dans les plus hautes sphères du pouvoir en République démocratique du Congo, se présentant comme député, sénateur et même prophète.
Son jeu d’acteur aura tenu plusieurs semaines, au nez et à la garde des autorités. Lundi 21 octobre, il a finalement été démasqué, dans une rencontre officielle à l’hôtel Béatrice de Kinshasa, entouré de véritables parlementaires.
Tout avait commencé discrètement. A prévu à plusieurs reprises dans dans les couloirs de l’Assemblée nationale, Bongo Lord se fondait dans la masse des élus, allant jusqu’à accorder des interviews à des journalistes crédules, se targuant de son rôle de sénateur.
Ingénieux, tout avait commencé discrètement. Aperçu à plusieurs reprises dans les couloirs de l’Assemblée nationale, Bongo Lord se fondait dans la masse des élus, allant jusqu’à accorder des interviews à des journalistes crédules, se targuant de son rôle de sénateur.
Il parvenait même à rencontrer le président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, avec lequel il signa un partenariat pour moderniser la capitale congolaise. Cette série d’actions lui avait permis de s’imposer, d’apparaître en figure incontournable du paysage politique local, tout en filtrant avec la présomption de miracle, se présentant aussi comme un prophète.
Une aventure digne d’une série à rebondissements, où la frontière entre fiction et réalité s’efface, laissant les institutions face à leurs propres failles.