L’opposant Seth Kikuni, a réfuté, mercredi 30 octrobre, toute accusation d’incitation à la désobéissance civile. Devant le tribunal de paix de Kinshasa, son avocat, Héritier Bulombo, a affirmé que les déclarations de son client ne contrevenaient en rien aux lois de la République, malgré l’interprétation avancée par le ministère public.
L’audience, tenue à la prison centrale de Makala, a permis un premier échange entre les deux parties. L’affaire repose sur un discours tenu par M. Kikuni devant ses partisans à Lubumbashi, dans lequel il appelle à « braver la peur » et dénonce des irrégularités électorales qu’il attribue au président Tshisekedi.
Le ministère public y voit une tentative d’alarmisme et de provocation, tandis que l’opposant se défend en affirmant qu’il n’a fait qu’exprimer une opinion politique, relevant de la liberté d’expression.
Le tribunal a, pour l’heure, rejeté la demande de la défense d’écarter les procès-verbaux d’audition réalisés par l’Agence nationale de renseignements. La défense soutient que ces documents ont été établis en dehors des règles de procédure, M. Kikuni ayant été privé de l’assistance de ses avocats durant sa détention.
L’instruction reprendra le 6 novembre pour examiner les charges de propagation de faux bruits.