La question des droits à la santé sexuelle et reproductive concerne tout le monde, mais peu seulement ont une bonne information, raison pour laquelle les étudiants de l’Université de Kinshasa inscrits dans la faculté des lettres dont la majorité du département des sciences de l’information et de la communication, n’ont pas hésité à se présenter nombreux au rendez-vous donné par le Réseau des journalistes de la santé sexuelle et reproductive (RJSSR) pour une conférence-débat sur la question.
Ce samedi 16 novembre, la salle est calme, les jeunes étudiants très curieux attendent les interventions des panélistes. Il s’agit de Bibiche MBETE, journaliste experte en communication sur les DSSR et coordonnatrice du réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive. Gaétan MUTOMBO, directeur du Centre des jeunes Coulibaly Sidiki de l’université de Kinshasa et OBUL OKWESS enseignant à l’université des sciences de l’information et de la communication.
Ces derniers ont tous convergé sur le thème : « Droits en santé sexuelle et reproductive, s’informer et agir » qui s’inscrit également dans le cadre d’une campagne lancée par le RJSSR en partenariat avec l’ONG internationale MSI, qui cible des étudiants en sciences de l’information et de la communication de trois universités à savoir : l’université pédagogique nationale, l’université de Kinshasa et l’université Kongo dans la province du Kongo central.
Mme Bibiche a planté le décor dans son intervention axée sur les « droits en matière de santé sexuelle et reproductive et le cadre légal de l’avortement en RDC ». Elle a abordé différents points ; notamment la définition et les composantes de la santé sexuelle et reproductive ; Les besoins et les droits en matière de SSR ; Les différents engagements du pays pris à l’interne comme l’externe pour la protection des droits en SSR, notamment la loi-cadre sur la santé publique en RDC et le protocole de Maputo ; avant de clôturer sur le cadre légal de l’avortement en RDC.
Dans sa casquette d’enseignant, Adélard Obul’Okwess a expliqué aux étudiants que les questions des droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR) ne requièrent pas un traitement journalistique ordinaire. « Il ne s’agit pas seulement de donner de l’information, mais il faut également aboutir à un changement de comportement. » « Nous devons dépasser la simple fonction de l’information pour aller vers la communication », a-t-il indiqué.
Les problèmes majeurs des jeunes liés à leur santé sexuelle et reproductive, les causes des grossesses non intentionnelles chez les jeunes, les conséquences dont les avortements à risque ont été au centre de l’intervention de M. Gaetan Mutombo.
Il s’en est ensuivi un moment très interactif et participatif avec les étudiants qui ont montré beaucoup d’intérêt pour ce sujet. À la fin de ces assises, ces étudiants n’ont pas caché leur satisfaction après des éclaircissements sur ces questions qui restent encore taboues pour certains. Ces étudiants sont sortis avec l’espoir de participer fréquemment à ces genres de conférences.