Luanda se prépare à accueillir, le 15 novembre, un sommet tripartite réunissant les présidents Félix Tshisekedi (RDC), Paul Kagame (Rwanda) et João Lourenço (Angola). Cette rencontre de haut niveau s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à instaurer une paix durable dans l’Est de la République démocratique du Congo, région en proie à une instabilité chronique.
Le président angolais, médiateur désigné par l’Union africaine, joue un rôle central dans cette initiative. Le sommet vise à approfondir les discussions amorcées lors de récentes rencontres et à accélérer la mise en œuvre des mesures convenues dans le Concept d’opérations (CONOPS). Ce document stratégique, adopté la semaine dernière à Luanda lors de la sixième réunion ministérielle sur le processus de paix, définit les modalités de neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Le Concept d’opérations prévoit :
- La neutralisation des FDLR, une milice rwandaise active en RDC ;
- Le désengagement progressif des forces rwandaises sur le territoire congolais ;
- La relance des relations bilatérales entre Kinshasa et Kigali, fragilisées par des accusations réciproques de soutien aux groupes armés.
Au-delà des aspects sécuritaires, les délégations discuteront des modalités de stabilisation, incluant la démobilisation des ex-combattants et leur réintégration.
Ce sommet intervient dans un contexte de tensions croissantes malgré les avancées diplomatiques. João Lourenço avait déjà présenté en août dernier une version préliminaire d’un accord global, insistant sur la nécessité d’une approche régionale coordonnée. Les ministres des Affaires étrangères des trois pays, notamment Thérèse Wagner (RDC), Olivier Nduhungirehe (Rwanda) et Téte António (Angola), ont depuis œuvré à l’élaboration d’un cadre opérationnel.
La communauté internationale suit de près cette initiative, en espérant qu’elle marque un tournant décisif dans la résolution de l’une des crises les plus complexes d’Afrique. La réussite du sommet dépendra de l’engagement sincère des parties à transcender leurs différends historiques et à instaurer une dynamique de coopération régionale durable.
Luanda devient une nouvelle fois le théâtre de négociations cruciales, consolidant son rôle de plaque tournante diplomatique en Afrique centrale.