La voie diplomatique bat de l’aile. De négociation en négociation, toujours pas de solution. Le Rwanda semble confortable pendant que le k.o qu’il attise dans l’est de la RDC persiste. Doit-on faire parler les armes ? Avec quelle armée ?
Après la dernière rencontre manquée à Luanda, capitale angolaise, entre le président congolais Félix Tshisekedi et Paul Kagame du Rwanda et la montee de la violence du mouvement M23/RDF, le Congo semble se mettre au pas pour ramener les combats d’où il vient.
Premier acte, le chef fait le ménage dans son armée. Du sommet à la base, le commandant suprême vient de faire le ménage dans son état-major général de l’armée.
Très critiqué, jugé inefficace, le général Christian Tshiwewe Songesha, nommé en 2022 notamment avec pour mission de stopper l’avancée des rebelles du M23, quitte ce poste, laissant une situation très critique derrière. Les rebelles contrôlent de vastes territoires dans le Masisi, Rutshuru, Walikale, Nyiragongo et Lubero.
Peu connu du grand public, le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe, un officier artilleur de formation, est désormais le numéro 1 de l’armée congolaise. Homme de confiance du chef de l’État, il occupait le poste de chef adjoint de la maison militaire du chef de l’État, chargé des opérations et des renseignements.
Il y a également changement à la tête du renseignement militaire et plusieurs autres nominations et permutations touchent les commandements des zones de défense et des bases militaires. L’armée est attendue au tournant face à l’arrogance de Kigali.