Selon lui, les institutions sont gangrenées par des détournements massifs de fonds publics, des pratiques de favoritisme tribal et une incapacité à répondre aux besoins fondamentaux des citoyens.
L’ancien candidat à la présidence a particulièrement critiqué le gouvernement pour son incapacité à faire face aux défis sécuritaires. Il a accusé le régime de négligence face à l’occupation de plus de 130 localités par le M23 au Nord-Kivu et aux violences perpétrées par d’autres groupes armés dans plusieurs régions du pays, notamment dans l’Ituri, le Bandundu et le Sud-Kivu. Fayulu a aussi dénoncé l’abandon de l’armée congolaise, dont il a salué le courage malgré un équipement insuffisant.
Dans ce contexte, Fayulu s’est fermement opposé au projet de révision constitutionnelle évoqué par le gouvernement, estimant qu’il s’agit d’une « distraction inutile » dans un moment où le pays est en guerre et connaît des crises multiples.
Il a rejeté l’idée selon laquelle un changement de Constitution pourrait résoudre les problèmes actuels, affirmant que ce n’est pas le texte fondamental mais le leadership qui est en cause.
Pour répondre à ces crises, Martin Fayulu a proposé le lancement du » processus de Kinshasa « , un cadre de dialogue national sous la conduite des leaders religieux. Cette initiative vise à réunir toutes les parties prenantes – gouvernement, opposition, société civile et organisations internationales pour discuter des réformes nécessaires à la stabilité et au développement du pays. Il a exhorté la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’Union africaine (UA) et les Nations unies à soutenir cette démarche.
Fayulu a également exigé la libération immédiate de plusieurs prisonniers politiques, dont Jean-Marc Kabund et Seth Kikuni, ainsi que d’autres militants pro-démocratie détenus, dénonçant ce qu’il a qualifié de répression systématique des voix dissidentes. Martin Fayulu a appelé les Congolais à rester mobilisés et à s’opposer fermement à toute tentative de modification de la Constitution. Il a exprimé ses vœux de paix et de prospérité pour l’année 2025, affirmant sa détermination à continuer la lutte pour un Congo libre, fort et uni.
Le 7 décembre 2024, il avait rencontré Moïse Katumbi à Genval, en Belgique, pour renforcer l’unité contre la révision constitutionnelle envisagée par le gouvernement. Le 18 novembre 2024, Fayulu a réitéré son opposition à toute modification de la constitution, promettant de mobiliser la population pour défendre l’ordre constitutionnel.