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Joseph Kabila, l’architecte d’une nouvelle alliance politique face à Félix Tshisekedi ?   

Les 16 et 17 décembre derniers, Addis-Abeba a accueilli une rencontre politique majeure réunissant Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Claudel Lubaya, figure de l’opposition, rapporte la presse ce lundi 6 janvier. Cette réunion discrète mais stratégique marque un nouveau tournant dans l’échiquier politique congolais, avec la formation d’un front […]

Les 16 et 17 décembre derniers, Addis-Abeba a accueilli une rencontre politique majeure réunissant Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Claudel Lubaya, figure de l’opposition, rapporte la presse ce lundi 6 janvier.

Cette réunion discrète mais stratégique marque un nouveau tournant dans l’échiquier politique congolais, avec la formation d’un front commun contre la gouvernance de Félix Tshisekedi, qualifié de “président sortant” par les trois leaders.

Dans une déclaration conjointe, Kabila et  Lubaya  ont exprimé leur profonde inquiétude face à ce qu’ils décrivent comme une dérive autoritaire du président Tshisekedi. “Au regard de la volonté manifeste du président sortant, Félix Tshisekedi, de torpiller l’élan démocratique de notre pays par la réinstauration de la dictature, nous nous sommes résolus d’unir nos efforts pour défendre le pacte républicain et sauvegarder les acquis de notre jeune démocratie”, ont-ils affirmé.

Cette prise de position commune intervient à l’approche des élections prévues en décembre 2025, dans un contexte où la RDC semble de plus en plus polarisée. Les trois figures de proue de l’opposition dénoncent la mise en péril des avancées démocratiques, fruits de longues années de lutte et de sacrifices.

La sécurité nationale demeure un enjeu clé dans cette alliance. Les trois leaders s’accordent pour dire que la gestion de la crise sécuritaire par Félix Tshisekedi est marquée par un manque de clarté et d’efficacité. “Les choix stratégiques hasardeux, les tâtonnements et une dépendance accrue aux forces étrangères ont plongé notre pays dans une impasse”, déplorent-ils.

Ils fustigent également l’absence d’une vision cohérente, accusant le pouvoir en place de favoriser les milices et mercenaires étrangers au détriment des forces armées congolaises. Selon eux, cette approche met en danger l’intégrité territoriale et fragilise davantage les institutions nationales.

“Face à des millions de Congolais déplacés par la guerre, à une nation divisée par des discours mensongers et manipulateurs, Félix Tshisekedi a choisi de sacrifier l’unité nationale sur l’autel de ses intérêts personnels”, accusent-ils.

Avec cette nouvelle dynamique, la bataille pour le pouvoir en RDC s’intensifie, annonçant une année 2025 décisive pour l’avenir politique du pays. Reste à voir si ce front uni parviendra à faire face aux défis internes et aux manœuvres du camp Tshisekedi.

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