La mission onusienne a dénoncé ce mardi 7 janvier, la violation flagrante du cessez-le-feu par les rebelles et leur expansion territoriale, notamment avec la prise récente de Masisi au Nord-Kivu.
Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, a dénoncé une situation tragique marquée par la mort d’au moins sept civils et le déplacement massif de milliers de personnes. “Cette escalade de violence, qui affecte cruellement les populations civiles, constitue un tournant tragique en ce début d’année 2025 et doit cesser immédiatement”, a-t-elle déclaré avec gravité.
Le M23, soutenu selon des rapports de l’ONU par des forces étrangères issues du Rwanda, intensifie ses opérations militaires dans une région déjà meurtrie par des décennies de conflit. La MONUSCO a réaffirmé son engagement à défendre l’intégrité territoriale de la RDC et a exhorté le M23 à se retirer immédiatement des zones occupées.
Mme Keita a également insisté sur la nécessité de respecter les engagements du processus de paix de Luanda. “J’exprime mes sincères condoléances aux familles des victimes de ces atrocités”, a-t-elle ajouté, en appelant à une reprise des efforts de désescalade sous l’égide du président angolais João Lourenço.
Au-delà de la condamnation, la MONUSCO a exprimé son soutien à l’armée congolaise et a encouragé toutes les parties prenantes, y compris la communauté internationale, à travailler de manière constructive pour mettre fin à cette crise. “Nous devons redoubler d’efforts pour une solution pacifique et durable”, a martelé Mme Keita.