Dans un message publié ce jeudi 9 janvier sur son compte X (anciennement Twitter), le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo (RDC), Constant Mutamba, a salué la reprise de la cité stratégique de Masisi, dans le Nord-Kivu, par les Forces armées de la RDC (FARDC) et leurs alliés locaux, les Wazalendo.
Il a également émis une mise en garde sans équivoque à l’encontre de ceux qui seraient tentés de collaborer ou de relayer les activités de l’armée rwandaise et de ses alliés rebelles du M23.
« Bravo à nos FARDC et Wazalendo pour la reprise de Masisi. L’ennemi est en débandade », a déclaré le ministre. Ce succès militaire marque un tournant dans le conflit qui oppose les forces loyalistes congolaises au groupe rebelle M23, accusé de bénéficier d’un soutien direct de Kigali, malgré les démentis officiels du Rwanda.
Dans son message, Constant Mutamba a adopté un ton particulièrement ferme à l’encontre des acteurs politiques, des membres de la société civile, des journalistes et des religieux qu’il accuse de relayer, volontairement ou non, les actions des forces adverses. « Tout acteur politique, de la société civile, journaliste, religieux, qui relayera les activités de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23, subira désormais la rigueur de la loi (PEINE DE MORT). Notre intégrité territoriale ne se marchande pas », a-t-il martelé.
Une avancée stratégique dans le conflit
La reprise de Masisi intervient dans un climat de tension extrême à l’est du pays, où les FARDC, appuyées par les milices locales Wazalendo, multiplient les contre-offensives contre les positions rebelles. Cette victoire militaire, bien que partielle, constitue un signal fort de la détermination des autorités congolaises à reprendre le contrôle des zones occupées par le M23, dont les incursions ont provoqué des déplacements massifs de population et une crise humanitaire sans précédent.