La déclaration insiste sur la mise en place d’une commission d’experts pour évaluer la pertinence de l’actuelle constitution. Selon les signataires, cette évaluation est cruciale pour adapter la constitution aux réalités changeantes du Congo et pour répondre aux attentes de la population en matière de gouvernance, de développement et de justice sociale. Ce groupe diversifié d’anciens leaders, couvrant plusieurs décennies de politique congolaise, propose une approche inclusive où juristes, économistes, sociologues et représentants de la société civile participeraient à ce processus.
L’objectif est d’insuffler une nouvelle vie à la constitution pour qu’elle soit un moteur de changement positif dans un pays marqué par des années de turbulences. L’appel à la révision constitutionnelle soulève déjà des débats animés. D’un côté, il y a ceux qui voient dans cette proposition une chance de moderniser le cadre légal de la RDC, de l’autre, des craintes émergent quant aux motivations politiques derrière cette initiative. Pour certains, cela pourrait être une tentative de consolidation du pouvoir par des figures politiques bien établies.La réaction du gouvernement actuel et des autres parties prenantes sera scrutée de près.
La déclaration des anciens Premiers ministres pourrait bien servir de catalyseur pour un débat national approfondi sur l’avenir démocratique et économique du Congo. Toutefois, la route vers une réelle réforme constitutionnelle est semée d’obstacles, nécessitant un consensus large et une volonté politique sans précédent.
Alors que le pays se trouve à un carrefour, cette initiative pourrait marquer un tournant décisif, ou au contraire, s’avérer être un simple épisode dans la longue histoire des réformes avortées du Congo. Ce que cette déclaration réussit à faire, c’est d’ouvrir la porte à une discussion essentielle sur ce que le peuple congolais veut et mérite pour son avenir.