Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a apporté, ce lundi 10 février, un soutien sans équivoque à la République démocratique du Congo (RDC), en pleine tourmente dans l’est du pays.
« L’Afrique du Sud est solidaire du peuple congolais et de son aspiration à vivre en paix et en sécurité. Nous soutenons son droit de vivre à l’abri de toute force qui viole ses droits humains, pille ses ressources naturelles et terrorise ses communautés », a-t-il déclaré dans un message publié sur le compte X de la présidence sud-africaine.
De retour d’un sommet régional en Tanzanie consacré à la crise sécuritaire dans l’est de la RDC, le chef de l’État a salué des « résultats porteurs d’espoir » pour la région. « Les mesures de confiance adoptées lors de ce sommet historique de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la SADC ouvrent la voie à une paix durable », a-t-il estimé, évoquant un possible « retrait des troupes de la SAMIDRC » à terme.
Insistant sur la primauté de la diplomatie, Cyril Ramaphosa a rappelé l’engagement « actif » de son pays, à la fois sur le terrain – via des missions de maintien de la paix – et dans les négociations politiques. « L’Afrique du Sud a toujours défendu une solution durable par le dialogue », a-t-il martelé, soulignant que « la stabilité de la RDC et de ses voisins est une priorité continentale ».
Dans un hommage appuyé à l’histoire congolaise, le président sud-africain a invoqué l’héritage de Patrice-Emery Lumumba, héros de l’indépendance assassiné en 1961. « Durant la lutte anticoloniale, Lumumba déclarait : “Nous ne sommes pas seuls. L’Afrique […] sera toujours aux côtés des millions de Congolais”. Ce message reste d’actualité », a-t-il affirmé, scellant symboliquement le soutien renouvelé de Pretoria à Kinshasa.
Alors que les tensions persistent avec le Rwanda, accusé par la RDC de soutenir les rebelles du M23, Cyril Ramaphosa a appelé à « préserver le bien-être des populations » et à « éviter toute escalade ». Un plaidoyer qui résonne avec l’urgence humanitaire dans les Kivus, où plus de 500 000 déplacés fuient les combats selon l’ONU.