La Cour militaire de Kinshasa-Gombe a rendu son verdict jeudi au Camp Lufungula, dans une affaire qui a secoué les rangs des forces de l’ordre et suscité une vive émotion au sein de la population. Cinq policiers de l’escorte de la Première ministre de la République démocratique du Congo ont été condamnés à vingt (20) ans de prison pour l’homicide du policier de circulation routière, Fiston Kabeya.
Parmi les condamnés figure le commissaire supérieur adjoint Olivier Dunia, un haut gradé de la police nationale. Ces policiers étaient jugés en flagrance pour des faits survenus dans des circonstances encore floues, mais qualifiées de graves par la Cour, qui a retenu l’homicide comme chef d’accusation.
Les faits se sont déroulés dans la capitale, et ont immédiatement déclenché une enquête de la justice militaire. Lors de l’audience tenue en public, la Cour a reconnu la responsabilité pénale de cinq des sept policiers poursuivis.
Les deux autres prévenus ont été acquittés, faute de preuves suffisantes selon les juges. Leur libération a été ordonnée sur-le-champ.
Ce procès, a été salué par de nombreux observateurs comme un signal fort contre l’impunité au sein des forces de sécurité. Il rappelle également les tensions persistantes autour des pratiques de certains membres des escortes officielles, souvent accusées d’excès et de brutalités.
La famille de Fiston Kabeya, présente lors du verdict, a exprimé à la fois sa douleur et son soulagement de voir que justice a été rendue. Des organisations de défense des droits humains ont, de leur côté, appelé à une réforme plus profonde des protocoles de sécurité et de la chaîne de commandement des escortes officielles.

