Kinshasa demeure une des métropoles les plus embouteillées en Afrique, pour ne pas dire au monde. Malgré un décaissement de 350 000 USD destiné à fluidifier la circulation routière, la capitale congolaise étouffe toujours sous les embouteillages.
Lancé pour trente jours et évalué tous les dix jours, le dispositif prévoyait le déploiement de 950 policiers, appuyés par des drones, des motos et des véhicules, ainsi que le versement de primes aux forces de l’ordre. Il incluait également la libre circulation des poids lourds pour désengorger le marché des biens de consommation courante.
Pourtant, le plan n’a pas apporté l’encadrement serré attendu des automobilistes ni l’amélioration de la fluidité routière escomptée. Les autorités s’interrogent désormais sur les causes de cet échec et envisagent de revoir l’organisation des opérations de police et de surveillance.
L’échec de ce plan ponctuel révèle surtout des défaillances structurelles. D’abord, le manque d’infrastructures (axes saturés, absence de voies de délestage) limite la capacité de réaction, quel que soit l’effectif policier.
Ensuite, l’organisation des transports en commun, souvent irrégulière, ne parvient pas à offrir une alternative crédible au véhicule personnel. Enfin, le non-respect persistant du code de la route par de nombreux conducteurs, combiné à un faible niveau de formation des agents de circulation, rend illusoire tout effet durable.