Malgré son arrivée tardive d’environ une heure, qu’il a justifié par les embouteillages de Kinshasa, Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice, s’est présenté très confiant, ce mercredi 09 juillet, à la barre. Il est jugé par la Cour de cassation dans une affaire de détournement présumé des fonds destinés à un projet de construction d’un centre pénitencier à Kisangani,
Entouré de ses avocats. Front dressé, petite canne à la main, Constant Mutamba en costume et cheveux crépus bien entretenus, projette l’image d’un homme d’État sûr de lui, dans un terrain connu. Malgré son retard à l’audience, il décline son identité devant les juges de la Cour de cassation pour sa première comparution.
Face aux juges, Mutamba reste impassible, visage fermé, regard fixe. Son corps reste figé, Il rectifie très vite l’erreur sur son identité: « je me nomme Constant Mutamba Tungunga, et non Constant Tungunga comme l’a dit le ministère public ». Aucune trace d’agitation mais tout, dans son attitude, semble murmurer : « Je ne cèderai pas. »
Dès le début de l’audience, le greffier a appelé la seule affaire inscrite au rôle de la journée. Le premier président de la Cour confirme la régularité de la procédure : « La Cour constate que la cause est en état. La procédure étant régulière, la Cour va procéder».
Aussitôt, les avocats de l’ancien Garde des sceaux expliquent à la Cour qu’ils n’avaient pas encore pu consulter toutes les pièces du dossier, évoquant une précipitation dans la fixation de l’audience et un défaut de transmission en temps utile des éléments du dossier par le parquet.
Après avoir entendu les parties, la Cour de cassation a finalement décidé de renvoyer le procès au 23 juillet 2025, afin de permettre aux avocats du prévenu de s’imprégner pleinement du contenu du dossier.