Réunis à Kinshasa lundi 25 août, la FECOFA (comité de normalisation), la LINAFOOT et l’ADFCO ont tenté d’éteindre l’incendie né de l’arrêt du championnat à la 16ᵉ journée et du bras de fer avec le TP Mazembe.
Tous les clubs de Ligue 1 étaient là… sauf Mazembe. À la sortie, le constat reste sombre. « La situation n’est pas trop bonne, mais je pense qu’on va trouver une solution », a concédé Lambert Osango, patron de l’ADFCO, en annonçant une rencontre avec le ministre des Sports.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a notifié le 18 août à la FECOFA que sa décision dans le litige l’opposant au TP Mazembe est immédiatement exécutoire. Concrètement, l’exécution qui relève désormais de la FECOFA et du club conditionne l’issue du contentieux et, par ricochet, la composition de la délégation congolaise en compétitions CAF. À ce stade, Les Aigles du Congo et Saint-Éloi Lupopo sont pressentis pour la Ligue des champions, Maniema Union et AS Simba pour la Coupe de la Confédération, mais l’incertitude juridique peut encore rebattre les cartes.
La question ici clé n’est plus qui a raison mais qui exécute quoi, et quand. Tout retard ou exécution partielle ouvre la porte à de nouveaux recours et expose la FECOFA à un risque de défiance institutionnelle. Pour Mazembe, absent de la réunion, la tentation du bras de fer demeure. Pour la FECOFA, l’enjeu est de montrer qu’un comité de normalisation sait… normaliser.
Chaque jour d’indécision rogne la préparation sportive (calendrier, mercato, organisation logistique) et brouille les discussions commerciales (droits TV, sponsoring, visibilité des marques). Côté image, voir un championnat tranché par un juge plutôt que par le terrain affaiblit la crédibilité du produit « Ligue 1 » auprès des partenaires et place la CAF en position d’arbitre ultime.