La justice congolaise souffre d’un déficit d’indépendance, de corruption, d’un manque d’infrastructures et de ressources humaines, ainsi que de conditions carcérales déplorables. C’est le constat dressé mercredi 17 septembre, par Guillaume Ngefa, ministre d’État en charge de la Justice et garde des Sceaux, lors d’un briefing conjoint avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.
Le ministre a indiqué que ses priorités incluent en premier lieu la lutte contre la corruption, qui touche, selon lui, « toute la chaîne judiciaire » : magistrats, avocats, greffiers, secrétaires de parquet et huissiers. Pour y remédier, Guillaume Ngefa a annoncé une collaboration renforcée avec le Conseil supérieur de la magistrature ainsi que des sanctions exemplaires.
Il a également évoqué la modernisation de l’administration judiciaire par la digitalisation des procédures, afin d’améliorer la transparence et l’efficacité.
Sur le plan pénal, le ministre a rappelé la compétence souveraine de la justice congolaise pour enquêter et juger les crimes commis sur le territoire national, y compris ceux attribués aux troupes rwandaises. « Les crimes ont été commis et la responsabilité des troupes rwandaises a été établie », a-t-il affirmé, assurant que les violations graves des droits humains et du droit international humanitaire feront l’objet de poursuites, « sans égard aux personnes qui les ont commises ».