La Commission spéciale et temporaire, mise en place le 17 septembre pour examiner les pétitions visant cinq membres du Bureau, a entamé ce vendredi sa série d’auditions. Parmi les premiers concernés, le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, et le Rapporteur Jacques Djoli.
Présidée par l’honorable Peter Kazadi, cette commission est au centre de toutes les attentions, tant ses conclusions pourraient peser sur l’avenir du Bureau de la Chambre basse. La démarche fait suite aux pétitions introduites par plusieurs députés nationaux, dénonçant la gestion interne et administrative de l’institution.
Vendredi, après avoir entendu les députés pétitionnaires exposer leurs griefs, la Commission a convoqué les premiers responsables mis en cause.
Dans une atmosphère décrite comme « sereine », le Professeur Vital Kamerhe s’est présenté en premier devant ses pairs. L’audition, qui s’est déroulée à huis clos, n’a laissé filtrer aucun détail concret. Toutefois, des sources proches de la Commission rapportent que le Président de l’Assemblée a exposé ses moyens de défense, contestant certains reproches liés à la gestion quotidienne de la Chambre.
M. Kamerhe a, selon ces mêmes sources, insisté sur son attachement au respect strict du Règlement intérieur, tout en réaffirmant sa volonté de voir le processus se dérouler dans la transparence et l’équité.
« L’intérêt supérieur de la Nation doit toujours primer, tout comme le prestige de notre institution », aurait-il déclaré devant la Commission.
L’audition du Rapporteur Jacques Djoli a suivi celle du Président, marquant la poursuite du travail de la Commission. Les autres membres du Bureau visés devraient être entendus dans les prochains jours, avant que la Commission ne rende son rapport à la plénière.
Cette procédure est scrutée de près, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hémicycle. En effet, un éventuel remaniement du Bureau de l’Assemblée nationale aurait un impact direct sur l’équilibre politique, à quelques mois de débats budgétaires et de grandes réformes annoncées.
La Commission Kazadi dispose d’un délai restreint pour finaliser ses travaux. Elle devra soumettre ses conclusions à la plénière, qui tranchera sur le maintien ou non des membres visés.
En attendant, la présidence de l’Assemblée nationale insiste sur le caractère apaisé et institutionnel de la démarche, appelant les députés à éviter toute récupération politique de la procédure en cours.