Le ministre des Droits humains, Me Samuel MBEMBA KABUYA, a tenu un point de presse ce vendredi à Kinshasa, au retour de Genève où il a pris part à la 60ᵉ session de la Commission des droits de l’homme. Objectif : rappeler à l’opinion nationale et internationale l’urgence de la reconnaissance du génocide commis en République démocratique du Congo depuis 1996.
S’appuyant sur des documents de référence tels que le Rapport Mapping du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, les rapports successifs des experts onusiens ainsi que les conclusions du rapport final S/2025/446 du 3 juillet 2025, le ministre a rappelé que « de graves violations des droits humains » assimilables à des actes de génocide ont été documentées.
Parmi les atrocités évoquées figurent le massacre de Tingi Tingi (entre 100.000 et 300.000 réfugiés hutus tués), celui de Makobola (800 victimes et des centaines de maisons incendiées), de Kasika (1.000 civils massacrés, dont des femmes enceintes, des enfants et un prêtre dans une église), ainsi que d’autres épisodes sanglants à Mwenga, Katoga, Kamituga ou Kalimantan.
« J’appelle l’opinion nationale à s’approprier le combat de la reconnaissance du génocide commis en RDC, combat initié par Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’État », a-t-il déclaré, invitant également la communauté internationale à briser le silence et à se montrer solidaire des victimes.
En marge de cette communication, le ministre a également réagi aux critiques entourant la gestion du Fonarev, le Fonds national de réparation des victimes des violences. « On ne peut que payer les vraies victimes. Pour cela, une identification sérieuse est nécessaire », a-t-il affirmé.