Devant un parterre de diplomates, de scientifiques et de membres de la diaspora congolaise réunis au Jay Conference Center de Manhattan, le président congolais Félix Tshisekedi a élevé la voix pour exiger la reconnaissance mondiale du GENOCOST, nom donné au génocide perpétré en République démocratique du Congo depuis plus de trois décennies dans un contexte d’exploitation économique des ressources naturelles.
Accompagné de la Première Dame, Denise Nyakeru, le chef de l’État a affirmé que ces crimes, « planifiés et systématiques », remplissent pour certains les critères juridiques d’un génocide. “Trop souvent, ces tragédies ont été minimisées, relativisées, parfois niées. Nous sommes ici pour briser ce silence”, a-t-il déclaré, appelant à un sursaut de la communauté internationale.
Le président congolais a structuré son plaidoyer autour de trois priorités : cartographier les faits à caractère génocidaire, établir juridiquement l’existence de génocides en RDC et bâtir une justice transitionnelle garantissant vérité et réparations.
Au-delà du constat, Tshisekedi a lancé un appel direct aux Nations Unies, aux États membres et aux organisations régionales pour appuyer la mise en place d’un mécanisme international “robuste” capable de qualifier juridiquement ces crimes, d’enquêter et de préserver les preuves.
La prise de parole a été saluée par plusieurs personnalités, dont Ida Sawyer d’Amnesty International, qui a insisté sur la nécessité d’une réponse internationale rapide. Pour de nombreux observateurs, l’intervention du président congolais à New York s’inscrit dans une volonté d’élever le débat congolais au rang de cause mondiale.