Devant la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a exhorté l’ONU à garantir la mise en œuvre effective de l’accord de paix de Washington, conclu entre Kinshasa et Kigali, qu’il a qualifié désormais d’« indissociable » de l’exécution de la Résolution 2773 sur la crise sécuritaire à l’Est du Congo.
Dans son intervention, le chef de l’État a fixé les priorités de son gouvernement pour restaurer la paix et l’autorité de l’État congolais dans les zones affectées par l’insécurité.
« Le retrait des troupes rwandaises, la fin de leur appui au M23 et le retour de l’autorité de l’État congolais sur toutes les zones occupées, constituent des conditions non négociables pour une paix durable », a martelé Félix Tshisekedi, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités.
Le président a mis en garde contre l’inaction, rappelant que chaque retard dans l’application de ces engagements se traduit par des pertes humaines.
« Tant que ces décisions ne seront pas exécutées, le sang des innocents continuera à couler », a-t-il averti depuis la tribune onusienne.
En reliant directement l’accord bilatéral de Washington à la Résolution 2773, Tshisekedi entend faire de ces instruments une feuille de route incontournable pour sortir l’Est congolais de trois décennies de violences.
Ce discours intervient alors que les tensions restent vives dans la région des Grands Lacs, et que Kinshasa continue d’accuser Kigali d’agression et de soutien actif au mouvement rebelle M23.