À partir du lundi 29 septembre, les habitants de Kinshasa verront circuler dans les grandes artères de la capitale des unités mixtes composées de la Police de Circulation Routière (PCR) et des Forces armées de la RDC (FARDC).
Cette mesure exceptionnelle a été décidée à la suite de la 58ᵉ réunion du Conseil des ministres, où le président Félix Tshisekedi avait exigé des solutions rapides contre les embouteillages qui paralysent quotidiennement la ville.
Réunis le mercredi 24 septembre, le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, et les responsables de la Police nationale congolaise ont arrêté les modalités de ce déploiement. L’idée est d’apporter un appui militaire aux unités de la PCR, souvent débordées face à l’indiscipline routière et au manque de moyens.
Pour Jacquemain Shabani, il s’agit non seulement de fluidifier la circulation, mais aussi de remettre de l’ordre dans un trafic marqué par l’incivisme : stationnements anarchiques, non-respect du code de la route et corruption.
Il a d’ailleurs instruit l’Inspection générale de la PNC de surveiller de près les pratiques des agents, afin d’éviter les abus souvent reprochés aux forces de l’ordre.
En parallèle, le ministre de l’Intérieur a annoncé une dotation en nouveaux équipements pour la PCR, conçus pour améliorer les interventions, notamment de nuit. Une parade de mobilisation est prévue ce jeudi pour préparer les équipes à leur mission.
Avec cette initiative, le gouvernement espère non seulement fluidifier la circulation, mais aussi restaurer la confiance des usagers envers les forces de l’ordre, dans une ville où les embouteillages sont devenus un symbole du désordre urbain.