À l’occasion de la Journée mondiale du droit à l’avortement sécurisé, le Réseau des journalistes pour la santé sexuelle et reproductive (RJSSR) a exhorté les autorités congolaises à adapter le Code pénal aux engagements déjà pris par la RDC en ratifiant le Protocole de Maputo en 2018.
Alors que ce protocole reconnaît l’avortement dans certains cas (viol, inceste, malformation fœtale grave ou danger pour la santé de la femme), le Code pénal congolais continue de criminaliser presque toutes les formes d’avortement. Résultat : des milliers de femmes recourent encore chaque année à des pratiques clandestines dangereuses.
En 2016, plus de 146 000 avortements avaient déjà été recensés à Kinshasa, la plupart dans des conditions précaires. Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2023-2024), la RDC affiche un taux de mortalité maternelle de 740 décès pour 100 000 naissances vivantes, l’un des plus élevés au monde.
Le RJSSR demande :
- Au Parlement, de réformer le Code pénal pour l’harmoniser avec le Protocole de Maputo.
- Au Gouvernement, de rendre accessibles des soins d’avortement sûrs et sans stigmatisation.
- Aux communautés et leaders religieux, de privilégier le dialogue pour sauver des vies.
« L’avortement n’est pas un choix facile, c’est une question de santé et de dignité », rappelle le réseau, qui insiste sur l’urgence de protéger les droits et la vie des femmes congolaises.