Présidée par le Major Christian Safari, l’audience a permis d’entendre le renseignant Yannick Kayembe, photographe et propriétaire du studio Rawstore situé sur le boulevard Sendwe, dans le quartier Matonge (commune de Kalamu). Ce dernier a reconnu être l’auteur de la publication de la vidéo, affirmant que celle-ci avait été diffusée sans l’autorisation de la prévenue.
Les avocats de la défense ont plaidé pour l’acquittement pur et simple de leur cliente, soutenant qu’elle n’était pas responsable de la diffusion de la vidéo filmée à son insu, et que les faits reprochés ne constituaient pas une violation des consignes militaires.
De son côté, le Sous-Lieutenant Lisalama, officier du ministère public, a soutenu le contraire, affirmant que l’adjudant EBABI avait elle-même relayé la vidéo sur plusieurs plateformes, accusant même le photographe de subornation de témoin.
Le ministère public a par ailleurs révélé que la prévenue disposait de plus de sept comptes TikTok, sur lesquels elle aurait publié à plusieurs reprises des vidéos en tenue militaire. Lors de son interpellation à l’État-major du renseignement militaire, le 19 octobre dernier, elle aurait supprimé ces contenus avant d’être déférée devant la justice.
Selon l’organe de la loi, l’adjudant EBABI serait une utilisatrice régulière des réseaux sociaux, et aurait récemment déclaré sur certaines pages comme “Grands Lacs” être victime d’harcèlement.
En conclusion de son réquisitoire, le ministère public a requis 10 ans de servitude pénale principale contre la prévenue, sans circonstances atténuantes, ainsi que le paiement des frais d’instance.
Le verdict est attendu ce mercredi 29 octobre 2025 à 14 heures.

