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Uvira prise, Kinshasa accuse Kigali 

Entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, la tension semble monter d’un cran. Dans un communiqué particulièrement incisif mercredi, le gouvernement congolais accuse Kigali d’avoir lancé une nouvelle opération militaire dans l’axe Kamanyola–Uvira, en violation directe des engagements pris sous l’égide du président américain Donald J. Trump.  Selon Kinshasa, cette offensive menée par […]

Entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, la tension semble monter d’un cran. Dans un communiqué particulièrement incisif mercredi, le gouvernement congolais accuse Kigali d’avoir lancé une nouvelle opération militaire dans l’axe Kamanyola–Uvira, en violation directe des engagements pris sous l’égide du président américain Donald J. Trump. 

Selon Kinshasa, cette offensive menée par les Forces de défense du Rwanda (RDF), appuyées par des drones kamikazes et des unités du M23, fragilise l’ensemble de l’architecture diplomatique construite autour de l’accord de Washington.

Au-delà de l’escalade militaire, la RDC décrit un drame humanitaire d’une ampleur préoccupante. Les autorités font état d’un bilan provisoire particulièrement lourd : plus d’une centaine de morts, plus de 200 000 personnes nouvellement déplacées et des villages entiers vidés de leurs habitants. 

Dans la plaine de la Ruzizi, des milliers de familles tentent de fuir les combats, alors que les structures sanitaires sont débordées ou inaccessibles. Uvira, nœud stratégique du Sud-Kivu, apparaît comme le nouvel épicentre d’une crise humanitaire déjà explosive.

Kinshasa ne cache plus son inquiétude quant à la dimension régionale de cette offensive. Depuis le 4 décembre, les autorités burundaises auraient signalé des tirs provenant de positions occupées par les forces rwandaises et le M23, confirmant la possibilité d’un débordement du conflit au-delà des frontières de la RDC. Ce glissement, redouté depuis des mois, ravive le spectre d’une déstabilisation régionale comparable aux crises des années 1996 et 1998, où chaque incident local pouvait embraser l’ensemble des Grands Lacs.

Washington appelé à recadrer le processus

Kinshasa cite dans son communiqué la prise de position du Groupe de contact international, qui attribue la responsabilité des hostilités au Rwanda. Les autorités congolaises estiment que Paul Kagame « tourne le dos » aux engagements actés à Washington, une semaine seulement après leur signature. Pour la RDC, cette volte-face met directement en péril la médiation américaine conduite par Donald Trump et affaiblit la dynamique enclenchée par les cycles de Doha.

Un appel à la fermeté internationale

Le gouvernement congolais exhorte les facilitateurs internationaux, Washington, Doha et l’Union africaine  à intervenir rapidement pour enrayer l’escalade. Il demande au Conseil de sécurité de l’ONU de faire appliquer strictement la résolution 2773 (2025), en particulier les dispositions relatives à la protection des civils et à l’interdiction de tout soutien extérieur aux groupes armés.

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