Accusé de soutenir le M23, l’Ouganda a rejeté ce mercredi le rapport de l’ONU l’accusant d’avoir facilité le passage des troupes du M23, ainsi que des troupes rwandaises qui les appuient de transiter sur son territoire.
« Ce rapport n’a absolument aucun fondement scientifique. Il manque de documentation et il est biaisé. Nous n’avons aucune raison de soutenir ces rebelles, alors que nous faisons partie des mécanismes régionaux pour la résolution des conflits dans l’est de la RDC. Que des gens fassent ce genre d’allégations est une façon de saboter les efforts que nous entreprenons, plutôt que de les soutenir », déclare le porte-parole de l’armée Ougandaise, le brigadier général Félix Kulayigye.
Si ces experts sont réellement des Nations unies, poursuit-il, « ils devraient soutenir les efforts régionaux pour trouver une solution pacifique, plutôt que de nous accuser de prendre partie. Non, notre pays n’est pas utilisé comme base par ces rebelles. En revanche, notre pays accueille des réfugiés pour leur propre sécurité, en accord avec la politique des Nations unies. Nous avons de très bonnes relations avec le gouvernement de la RDC ».
Félix Kulayigye a ajouté que le son pays a d’ailleurs une une mission conjointe dans la région de l’Ituri, pour lutter contre les terroristes des ADF.
Depuis deux ans, chaque rapport des experts des Nations unies a révélé la montée en puissance du soutien du Rwanda à la rébellion du M23 dans la province du Nord-Kivu.
Cette fois, dans un rapport rendu public lundi 8 juillet, c’est l’Ouganda qui est pointé du doigt. Le groupe démontre comment les officiels ougandais ont laissé les troupes du M23 et de l’armée rwandaise transiter par l’Ouganda sans aucune limite.
Une présence importante et visible qui, selon les experts, n’a pas pu passer inaperçue par le renseignement ougandais. Le rapport conclut donc à « un support actif » de certains officiers de l’armée et du CMI, les renseignements militaires.