Depuis la disparition de son mari, sa femme Laureine Kabwiz, inquiète, n’a plus eu de nouvelles de lui. Elle affirme que son mari n’est détenu ni à l’Agence nationale de renseignements (ANR), ni à la DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie), d’après les autorités.
« Ça fait maintenant 8 jours que nous ne sommes pas en contact avec lui. Ils ont refusé qu’on puisse le voir. Je ne sais pas non plus pourquoi il a été arrêté », déclare-t-elle. Ses préoccupations sont d’autant plus vives que son lari a récemment subi une opération pour le retrait de la vésicule biliaire et nécessite un suivi médical régulier.
Nathanaël Onakomba, porte-parole du parti de Seth Kikuni, rapporte que les agents ayantprocédé à son arrestation se sont présentés comme membres de l’ANR. « ls ont déposé sur la table un papier qualifié de mandat. Le président ne l’avait même pas encore vérifié qu’ils le brutalisaient déjà », témoigne-t-il. Il précise que Seth Kikuni et ses deux collaborateurs ont été emmenés au centre de détention de la place 3Z. Tandis que les collaborateurs ont été relâchés, Kikuni demeure introuvable.
Dolly Ibefu, directrice exécutive adjointe de l’ONG La Voix des sans voix (VSV), qui milite pour les droits de l’homme, a organisé une tribune pour exiger la libération de Seth Kikuni. Elle en appelle aux autorités congolaises pour « permettre à son épouse, à ses proches et à ses avocats de lui rendre visite, ou, à défaut, de le présenter devant une juridiction compétente afin de mettre fin à sa détention au secret ».