Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement de la RDC intensifie ses efforts pour ramener la paix dans l’Est du pays. Lundi 30 septembre, Zénon Mukongo, ambassadeur de la RDC auprès de l’ONU a insisté sur l’importance du processus de Luanda, tout en réclamant des garanties de justice pour les victimes des violences.
« Nous exigeons que les responsables de ces exactions soient traduits en justice », a-t-il déclaré, dénonçant les failles de précédents accords.
La crise sécuritaire à l’Est du pays inquiète particulièrement Kinshasa. Le président Félix Tshisekedi, lors de la récente Assemblée générale de l’ONU, avait déjà exigé des sanctions contre le Rwanda. Mukongo a réitéré cette demande, tout en soulageant que la feuille de route de Luanda, bien qu’encourageante, ne doit pas occulter l’urgence de faire cesser l’ingérence rwandaise. Le diplomate a rappelé la nécessité du retrait immédiat des troupes rwandaises sur le sol congolais, condition sine qua non pour rétablir la souveraineté du pays.
Avec près de 7 millions de déplacés internes, la situation humanitaire à l’Est de la RDC est dramatique. « Cette agression constitue une violation grave de notre souveraineté », a martelé Mukongo, appelant la communauté internationale à réagir fermement. La RDC exhorte à des sanctions ciblées contre Kigali, accusée de soutenir les rebelles du M23.