Face aux défis croissants de mobilité, de pouvoir d’achat et de sécurité en République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi a annoncé ce mercredi 11 décembre, une série de mesures ambitieuses pour soulager la population et poser les bases d’une réforme institutionnelle.
Lors d’une allocution, le Chef de l’État s’est d’abord attardé sur la problématique des embouteillages qui paralysent Kinshasa, dénonçant leur impact sur le quotidien des habitants. « Ces embouteillages quotidiens compliquent les déplacements et augmentent le coût de la vie pour nos concitoyens », a-t-il déploré. Pour y remédier, il a instruit le gouvernement d’évaluer les solutions existantes et de proposer des ajustements concrets dans les prochains jours.
Sur le front économique, Tshisekedi a mis en avant les récentes réductions des prix des carburants, avec une baisse de 10 % pour l’essence et 13 % pour le gasoil, des efforts visant à limiter les répercussions de la crise mondiale. Par ailleurs, il a annoncé la suspension de la TVA et la réduction des taxes sur huit produits alimentaires de base, une mesure destinée à soulager directement les ménages congolais.
Dans un élan de diversification économique, le Président a également réaffirmé son engagement envers le secteur agricole. « Pour la première fois, les crédits alloués à l’agriculture dépasseront 11 % du budget national, conformément à nos engagements de Maputo », a-t-il assuré. Il a rappelé le lancement récent du Programme de Transformation de l’Agriculture, soutenu par un financement de 6,6 milliards de dollars en coopération avec la Banque Africaine de Développement.
Sur le volet sécuritaire, Tshisekedi s’est montré ferme face au banditisme urbain, notamment le phénomène « Kuluna ». Il a insisté sur la nécessité d’une répression rigoureuse mais aussi d’une réinsertion sociale pour les jeunes désœuvrés. « Nous avons lancé des comités locaux et provinciaux de sécurité pour impliquer les citoyens dans la gouvernance sécuritaire », a-t-il précisé.
Enfin, le Président a ouvert la porte à une possible réforme constitutionnelle, évoquant la nécessité de « réfléchir à un cadre institutionnel plus adapté aux aspirations du peuple congolais ». Une initiative qui, selon lui, devra être mûrement réfléchie pour garantir un fonctionnement plus efficace des institutions.