Originaire de Sake, où il avait fui la guerre pour chercher refuge, Nicolas Safari a été victime d’une incursion de bandits armés dans le camp. Selon les témoignages de ses voisins, le jeune homme a reçu plusieurs balles à la poitrine et à la main gauche, laissant la communauté en état de choc et d’indignation.
Ce drame survient alors que la famille de Nicolas avait déjà subi une perte tragique : son père, Kewe Zunguluka, également déplacé, est décédé récemment dans ce même camp en raison d’une prise en charge médicale insuffisante. Les acteurs de la société civile, les mouvements citoyens et les organisations de défense des droits humains tirent la sonnette d’alarme face à la prolifération des armes dans les camps de déplacés. Selon eux, ces incidents meurtriers sont devenus quasi quotidiens et exposent les populations déjà vulnérables à des violences insoutenables.
« Ces camps, censés être des lieux de protection, deviennent des zones de non-droit. La circulation incontrôlée des armes met en péril la vie des déplacés », s’indigne un membre d’une organisation locale.Les appels se multiplient pour que des mesures concrètes soient prises afin de sécuriser ces camps, désarmer les individus en possession illégale d’armes et offrir une véritable protection aux déplacés. Le drame de Lushagala met met une fois de plus au claire l’urgence d’une réponse humanitaire et sécuritaire