Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Wazalendo, ont initié ce mercredi 8 janvier une opération de grande envergure contre les rebelles du M23 dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. L’objectif : reconquérir Masisi-centre et d’autres positions stratégiques perdues début janvier.
Dès 7 heures du matin, des affrontements nourris ont éclaté autour du sommet de Kahongole, une colline surplombant le chef-lieu du territoire. Selon des sources sécuritaires locales, cette position est cruciale pour le contrôle de Masisi-centre.
La situation reste également instable dans les localités voisines de Sake, Bweremana et Ngungu. Dans cette dernière, des tirs ont été signalés dès l’aube, malgré l’annonce, mardi soir, de la reprise de Ngungu par l’armée congolaise. Les rebelles du M23, toujours présents dans les environs, résistent pour rétablir leur emprise sur la zone, rapportent des témoins sur place.
Les combats dans cette région montagneuse, marquée par des collines difficiles d’accès, se sont intensifiés depuis plusieurs jours. Mardi 7 janvier, de violents affrontements ont opposé les FARDC aux rebelles autour des collines de Kihuli, près de Sake, et de Ndumba, à proximité de Bweremana.
Des sources locales avancent que les FARDC auraient repris le contrôle de ces deux collines, ainsi que de Ngungu, après plusieurs heures de combats acharnés. Toutefois, la situation demeure fragile, et les forces loyalistes poursuivent leurs efforts pour sécuriser durablement ces zones.
Cette contre-offensive marque un tournant dans la lutte pour le contrôle du territoire de Masisi, une région stratégique pour les mouvements armés en raison de ses positions géographiques et de ses ressources. Alors que le M23 cherche à consolider son influence, les FARDC, appuyées par les milices Wazalendo, s’efforcent de reprendre l’initiative sur le terrain.
Les populations locales, prises en étau entre les affrontements, appellent à une stabilisation rapide de la région. Pour l’heure, la situation reste tendue et les combats, bien que localisés, témoignent de l’ampleur du défi sécuritaire dans cette partie de l’est du pays.