Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les combattants locaux Wazalendo, ont mené une contre-offensive ce mercredi 8 janvier, reprenant partiellement le contrôle de Masisi-centre, dans la province du Nord-Kivu.
Les affrontements ont débuté tôt dans la matinée, avec des échanges intenses d’armes lourdes et légères autour du sommet de Kahongole, une colline stratégique dominant le chef-lieu du territoire de Masisi. Selon des sources sécuritaires locales, l’armée cherche à déloger les rebelles du M23 de cette position clé, perdue au lendemain du Nouvel An.
Par ailleurs, la situation demeure tendue dans les localités de Sake, Bweremana et Ngungu, également situées dans le territoire de Masisi. Des tirs ont été rapportés à Ngungu, où les FARDC auraient repris le centre de la localité mardi soir. Cependant, les rebelles du M23 continuent de résister dans et autour de cette zone, tentant de reprendre leur emprise.
Ces développements interviennent alors que le M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa et les Nations unies, a intensifié ses offensives dans l’est du pays, s’emparant récemment de plusieurs localités clés, dont Masisi-centre. La communauté internationale appelle à une désescalade et au respect des accords de cessez-le-feu, tandis que les populations locales continuent de subir les conséquences de ces violences.
Les autorités congolaises réitèrent leur engagement à restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et à protéger les civils pris au piège dans ces zones de conflit. La situation humanitaire demeure préoccupante, avec des milliers de personnes déplacées fuyant les combats et cherchant refuge dans des conditions précaires. Les opérations militaires se poursuivent, et l’évolution sur le terrain reste incertaine, avec des affrontements sporadiques signalés dans plusieurs localités du Nord-Kivu.