Lumbishi, connue pour ses gisements miniers, a été momentanément occupée par le M23 avant de voir les forces loyalistes tenter de reprendre le terrain. Cependant, les informations récentes indiquent que les rebelles ont réussi à réaffirmer leur domination sur la région ce samedi 18 janvier 2025, vers 17h.
Cette prise marque une extension de l’influence du M23 dans le Sud-Kivu, ouvrant ainsi un nouveau front dans le conflit qui déchire l’est du pays depuis des années. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) avaient précédemment récupéré Lumbishi des mains du M23 le 14 janvier, après près de 8 mois d’occupation rebelle, démontrant une tentative de rétablissement de la souveraineté de l’État.
Cependant, le récent regain de contrôle par les rebelles pourrait indiquer des difficultés persistantes pour les forces gouvernementales à maintenir la sécurité dans cette zone stratégique. La guerre contre le M23, un groupe rebelle majoritairement tutsi qui reproche au gouvernement congolais de ne pas respecter des accords précédents sur la réinsertion de ses combattants, a été marquée par de nombreuses violations des droits humains et des crimes de guerre, selon plusieurs rapports. L’occupation de Lumbishi est perçue non seulement comme une tentative de contrôle des ressources minérales mais aussi comme un moyen de pression sur le gouvernement de Kinshasa pour forcer des négociations.
Le conflit a également des implications régionales significatives, avec des accusations répétées contre le Rwanda pour son soutien présumé au M23, malgré les dénégations de Kigali. La situation humanitaire se détériore avec le déplacement de milliers de civils, exacerbant la crise des réfugiés dans la région.Les experts appellent à une action urgente de la communauté internationale pour non seulement garantir la protection des civils mais aussi pour renforcer les efforts de paix dans cette région instable. La reprise de Lumbishi par le M23 est un rappel poignant que la résolution du conflit dans l’est de la RDC nécessite une stratégie globale incluant des négociations politiques, une aide humanitaire accrue, et une pression diplomatique sur tous les acteurs impliqués.
Les appels à la paix et à la justice se font de plus en plus pressants alors que la population civile continue de payer le prix de ce conflit prolongé. La prochaine étape de cette guerre en évolution reste incertaine, mais une chose est claire : la lutte pour le contrôle de Lumbishi symbolise la lutte plus large pour la stabilité et la souveraineté dans cette région riche en ressources mais déchirée par la guerre.