Alors que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda poursuivent leur progression, la cité de Minova, dans le Sud-Kivu, s’est vidée de sa population à quelques heures de sa prise par les assaillants.
Ce mardi 21 janvier, Minova, une ville clé pour le commerce et le transit dans la région, est tombée après de violents affrontements entre les rebelles et les forces loyalistes, composées des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et des résistants Wazalendo.
Dans ce contexte sécuritaire alarmant, le commandement du secteur opérationnel SUKOLA 2 a lancé un appel pressant à la population pour maintenir son soutien indéfectible aux FARDC. Depuis le territoire de Kalehe, le Sous-lieutenant Jérémie Meya GBE, porte-parole de l’opération, a exhorté les habitants à ne pas céder à la panique ni aux campagnes de désinformation orchestrées par l’ennemi. « Restez loyalement attachés aux forces régulières », a-t-il déclaré, tout en dénonçant les tentatives du M23 et de ses alliés présumés de démoraliser les Congolais.
Les FARDC ont réaffirmé leur engagement à renforcer leur dispositif militaire pour repousser les rebelles et protéger les civils. « Nous sommes déterminés à pourchasser l’ennemi et à défendre notre chère patrie », a assuré le porte-parole, ajoutant que des mesures concrètes étaient en cours de mise en place.
Minova, en tant que point stratégique reliant le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, est désormais au cœur des préoccupations sécuritaires. La chute de cette cité après des combats intenses marque une étape préoccupante dans l’offensive du M23, qui menace de déstabiliser davantage la région déjà fragilisée par les conflits.
Pendant ce temps, les localités voisines de Kalehe et Bweremana restent sous pression, tandis que des milliers de civils fuient les combats, accentuant une crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver dans l’Est du pays. Les FARDC appellent à une mobilisation générale pour contrer l’avancée des rebelles et protéger l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.