Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a réaffirmé ce lundi 3 février, le soutien indéfectible de son pays à la République Démocratique du Congo (RDC), appelant à l’arrêt de l’expansion du groupe rebelle M23 et au retrait des troupes étrangères du territoire congolais. Dans un message adressé aux Sud-Africains, Ramaphosa a souligné l’importance de la solidarité africaine et de la diplomatie pour résoudre la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.
Ramaphosa a soutenu l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de l’arrêt de l’expansion territoriale du M23 et du retrait des forces étrangères de la RDC. « Parvenir à une paix et une sécurité durables dans l’est de la RDC et dans la région nécessite la volonté collective de la communauté des nations », a-t-il déclaré.
Le président sud-africain a également rappelé le devoir de son pays envers les nations africaines qui ont soutenu la lutte contre l’apartheid. « L’Afrique du Sud ne relâchera pas son soutien au peuple de la RDC afin qu’il puisse jouir de la paix et de la sécurité qu’il mérite », a-t-il ajouté.
Ramaphosa a apporté son soutien aux initiatives diplomatiques en cours, notamment le *Processus de Luanda, mené par le président angolais João Lourenço. « Un cessez-le-feu est une condition préalable nécessaire aux pourparlers de paix qui doivent inclure toutes les parties au conflit, qu’elles soient des acteurs étatiques ou non étatiques, congolais ou non congolais », a-t-il insisté.
Le président sud-africain a appelé toutes les parties à adhérer pleinement aux efforts diplomatiques actuels, tout en soulignant la nécessité d’un leadership fort et d’un respect de l’intégrité territoriale de la RDC.
Ramaphosa est également revenu sur la mort tragique de treize soldats sud-africains lors des affrontements avec le M23 à Sake, près de Goma. « Au lendemain de cette tragédie, certains ont remis en question la présence de l’Afrique du Sud dans l’est de la RDC. Mais la violence et les conflits en Afrique sont l’affaire de tous les Africains », a-t-il déclaré.
Le président a justifié l’engagement de son pays en soulignant que l’instabilité en RDC a des conséquences humanitaires, économiques et sociales qui dépassent les frontières. « Les conséquences de ces conflits se font sentir au-delà des frontières et des régions. L’instabilité, où qu’elle se trouve, affecte les perspectives de croissance et de développement du continent », a-t-il expliqué.