La première alerte est venue de la découverte de plusieurs cartons de cartouches dans un véhicule bus Taxi marque Hiace, stationné à proximité du marché central de Bagira. Ensuite, ce matin, deux armes lourdes, une dizaine de chargeurs et des uniformes des FARDC ont été trouvés sur la route menant vers Mbobero, au petit pont Nyaki sur l’avenue du moulin.
Ces événements ont provoqué des manifestations populaires orchestrées par des individus non identifiés, obligeant le Bourgmestre à s’expliquer auprès de la hiérarchie militaire.
Gentil Kulimushi, président de la société civile noyau communal de Bagira souhaite comprendre pourquoi ces incidents se multiplient en un même mois, malgré la présence de plusieurs camps de militaires et de policiers dans la commune, qui est une entrée stratégique vers Bukavu par les territoires de Kabare et de Walungu.
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Il demande une implication active du gouverneur de province et de tous les services de sécurité. Ils veulent des actions concrètes pour remédier à cette situation qui inquiète la population, soulignant une rupture totale entre l’administratif et ses administrés.
Les prélats catholiques Muzihirwa et Kataliko avaient déjà alerté sur la présence d’un dispositif militaire autour de Bagira pour protéger Bukavu des ennemis venant par des routes stratégiques. La société civile rappelle la population à la vigilance, invitant à dénoncer tout cas suspect et à suivre les recommandations des services de sécurité.
Par ailleurs, la société civile exhorte la population des 10 quartiers de Bagira à ne pas quitter leurs domiciles, dénonçant l’objectif de l’agresseur rwandais et de ses complices européens et américains de les faire abandonner leurs terres pour y créer des colonies.