Un grand dispositif de la Garde républicaine a été à la ferme de Kashamata, propriété de l’ancien président Joseph Kabila, située dans les environs de Lubumbashi. Selon Me Timothée Mbuya, président de l’ONG Justicia ASBL, qui a fait cette alerte, environ 200 militaires de la Garde républicaine, à bord d’une vingtaine de jeeps et de deux camions, ont envahi les lieux sans qu’aucune communication officielle ne soit faite sur les motifs de cette opération.
« Pour l’heure, nul ne sait la raison de cette activité militaire », a déclaré l’avocat et militant des droits humains, alertant sur la gravité d’une telle action ciblant un ancien chef d’État.
Cette perquisition intervient dans un climat politique tendu, alors que Joseph Kabila est de plus en plus cité dans certaines enquêtes officieuses pour ses supposés liens avec des groupes armés opérant dans l’est du pays. Des sources sécuritaires affirment que l’ancien président aurait récemment effectué un séjour discret à Goma, dans le Nord-Kivu, une zone actuellement marquée par la résurgence de plusieurs mouvements rebelles.
Aucune déclaration n’a été faite ni par la présidence de la République, ni par les services de sécurité concernés. Du côté du camp Kabila, le silence est également de mise.
Cette situation soulève des inquiétudes sur une possible escalade politique entre le pouvoir actuel et l’ancien régime. Des voix s’élèvent déjà dans la société civile pour demander des éclaircissements. Mais aucune communication officielle n’a encore était faite sur les raisons exactes de cette opération.