Malgré les accords de paix de Washington et la déclaration de principes de Doha, la coalition AFC/M23 et ses alliés multiplie les attaques contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Dans un communiqué rendu public ce mardi, l’armée congolaise a dénoncé une série d’agressions qu’elle qualifie de « flagrantes violations » des engagements de cessez-le-feu.
Selon le communiqué, plusieurs positions loyalistes ont été prises pour cible ces derniers jours. Au Nord-Kivu, la base navale de Musenda, au bord du lac Édouard dans le territoire de Lubero, a été attaquée le 11 août. Au Sud-Kivu, les localités de Mulamba (Walungu), Lwindi, Muhuzi (Walungu), Kigogo (Mwenga), Gahuruza et Chimbulungu (Walungu), Nzibira Centre, Kankinda et Nyamarhege ont subi des assauts successifs entre le 12 et le 18 août.
Ces offensives répétées, menées en violation des trêves convenues, visent selon l’armée congolaise à « saboter les efforts entrepris pour ramener une paix durable » dans l’Est du pays.
En ciblant à la fois des positions militaires et en provoquant des déplacements massifs de populations civiles, le M23 et ses alliés montrent un mépris total pour les initiatives diplomatiques en cours. Les FARDC rappellent que ces attaques ne compromettent pas seulement les négociations de paix, mais exposent directement les communautés locales à de nouvelles violences et à des déplacements forcés.
Face à ce qu’elle qualifie de provocations répétées, l’armée congolaise avertit qu’elle prendra désormais « les mesures qui s’imposent » pour protéger les populations et défendre l’intégrité du territoire national.
« Désormais, les Forces armées de la République démocratique du Congo sont obligées de prendre des mesures pour répondre à toutes ces provocations mettant en péril la vie des paisibles populations civiles », a martelé le porte-parole de l’armée, le général-major Ekenge Bomusa Efomi Sylvain.
Les FARDC interpellent également les médiateurs américains et qataris, impliqués dans le processus de Doha, pour constater la gravité des violations commises par le M23 et ses alliés. Kinshasa attend de la communauté internationale qu’elle prenne ses responsabilités face à un mouvement qui, selon les autorités congolaises, instrumentalise les négociations de paix tout en poursuivant ses offensives militaires.

